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Etude sur des Laphriinae (Diptera : Asilidae) du Centre Ouest de l’Afrique appartenant aux genres Laxenecera Macquart 1838 et Choerades Walker 1851
Editor's Notes
Reçu le 15 janvier 2008, accepté le 20 février 2008.
Résumé
Cette note présente des données systématiques sur deux espèces du genre Choerades et 13 espèces de Laxenecera (Asilidae Laphriinae). Deux nouvelles espèces, Laxenecera argira, du Gabon et Laxenecera nuptialis du Sénégal ainsi que l’holotype de Laxenecera gymna Oldroyd 1970 sont décrits. Une nouvelle synonymie, Laxenecera nigrociliata Hermann 1919 = Laxenecera chapini Curran 1927 est présentée. L’édéage de 13 espèces de Laxenecera Macquart 1838 : L. abdominalis Oldroyd 1970, L. albicincta (Loew 1852), L. argira sp. nov., L. auricomata Hermannn 1919, L. auripes Hermann 1919, L. dasypoda Speiser 1910, L. dimidiata Curran 1927, L. francoisi Oldroyd 1970, L. gymna Oldroyd 1970, L. misema Oldroyd 1970, L. nigrociliata Hermann 1919, L. nuptialis sp. nov. et L. rufitarsis Bezzi 1908 sont illustrés pour la première fois. Un examen de la structure du chorion de Laxenecera albicincta est présenté.
Abstract
This note presents systematic data regarding two species of genus Choerades and 13 species of Laxenecera (Asilidae Laphriinae). Two new species, Laxenecera argira from Gabon and Laxenecera nuptialis from Senegal are described. One new synonymy Laxenecera nigrociliata Hermann 1919 = Laxenecera chapini Curran, 1927 is submitted. The sexual parts of 13 species of Laxenecera Macquart 1838 : L. abdominalis Oldroyd 1970, L. albicincta (Loew 1852), L. argira sp. nov., L. auricomata Hermannn 1919, L. auripes Hermann 1919, L. dasypoda Speiser 1910, L. dimidiata Curran 1927, L. francoisi Oldroyd 1970, L. gymna Oldroyd 1970, L. misema Oldroyd 1970, L. nigrociliata Hermann 1919, L. nuptialis sp. nov. and L. rufitarsis Bezzi 1908 are illustrated for the first time. A study on chorionic microsculpture of Laxenecera albicincta is given.
1. INTRODUCTION
1Tomasovic (2007), dans son travail sur des espèces de Choerades de l’Afrique Centrale, s’interrogeait sur la validité taxonomique de deux espèces : C. bipenicillata et C. lateralis dont le matériel typique est conservé au Oxford University Museum of Natural History, c’est l’étude de ce matériel qui est proposé ici en première partie. La deuxième partie de la note porte sur l’étude de 13 espèces du genre Laxenecera Macquart 1838.
2L’examen des travaux et catalogues de Hermann (1919), Curran (1927), Hull (1962), Oldroyd (1970), Oldroyd (1974, 1980), Joseph & Paruis (1998), Londt (2005) et Geller-Grimm (2007) a permis de valider 32 espèces de Laxenecera dans le Monde. Parmi celles-ci, quatre espèces sont connues de l’Inde et 28 espèces de la région afrotropicale, dont 15 en Afrique Centrale.
3Oldroyd (1970) observe que la forme externe des genitalia mâles de certaines espèces de Laxenecera montre des singularités mais qu’il n’a pas trouvé d’exemple où on les avait utilisés à des fins taxonomiques. Cette constatation est toujours vraie de nos jours.
4Vu les difficultés que nous avons rencontrées à identifier les espèces de Laxenecera à l’aide de la clé dichotomique d’Oldroyd (1970) et les confusions d’identification rencontrées sur les espèces en collection, nous avons basé notre étude sur les genitalia mâles. Leur forme externe n’étant pas suffisamment différenciée et bien souvent cachée par leur chétotaxie, nous les avons disséqués.
2. MATERIEL ET METHODES
5Acronymes :
ANG = Angola |
BFA = Burkina-Faso |
BUR= Burundi |
CON= Congo |
RDC = République démocratique du Congo |
ETH = Ethiopie |
IVC = Côte d’Ivoire |
GAB = Gabon |
KEN = Kenya |
LIB = Liberia |
MAL = Mali |
MAW = Malawi |
MOZ = Mozambique |
NIA = Nigeria |
SAR = République Sud Africaine |
SEN = Sénégal |
SLE = Sierra Leone |
UGA = Uganda |
TAN = Tanzanie |
ZIM = Zimbabwe |
ZAM = Zambie |
6FuSaGx = Faculté universitaire des Sciences agronomiques (Gembloux), Prof. E. Haubruge
7IRSNB = Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (Bruxelles), Dr P. Grootaert
8MRACT = Musée royal de l’Afrique centrale (Tervuren), Curator E. De Coninck.
9UMH = Université de Mons-Hainaut, Dr Denis Michez.
10UMO = Oxford University Museum of Natural History, Dr Darren J. Mann.
11Cette étude s’est appuyée principalement sur les travaux d’Oldroyd (1970). Quand au matériel étudié il provient du MRACT, de l’IRSNB et de la FuSaGx.
12La distribution générale des espèces est tirée de Geller-Grimm (2007) et pour la cartographie nous avons pris en compte les occurrences de Curran (1927), Oldroyd (1970), ainsi que celles des spécimens étudiés et non repris par les deux auteurs cités plus haut.
13Les composants des genitalia mâles ont été collés sur une paillette et fixés sur l’aiguille portant l’exemplaire ainsi que les étiquettes de provenance et de détermination.
14La cartographie a été réalisée à l’aide des logiciels Carto Fauna Flora 2.0 (Barbier & Rasmont, 2002). Les photos de la structure externe du chorion des œufs ont été réalisées par Denis Michez (UMH) sur un SEM(JEOL JSM-6100) et traitées par le programme Semafore (JEOL, Sollentuna, Sweden).
15Choerades Walker 1851
16Choerades lateralis (Fabricius 1805) syn. n.
17= Laphria contristans (Hobby 1948).
18Matériel étudié.- Holotype : 7 étiquettes ; 1) Holotype, 2) Nov. 1968. Belgian Congo Ituri forest, Beni d.d. T.H.M. Jackson. 2.1947- Hobby B.M.1948. EMM. 84 : 139. 3) Laphria sp. superbiens. Bromley rec. Bezzi. det H. Oldroyd 1947. 4) Laphria contristans sp. n.Holotype. Det. 1947. B.M. Hobby. 5) Type Dip : 454 Laphria contristans Hobby, Hope DEPT. Oxford. 6) Hobby, B.M. 1948. E.M.M. 84 : 139. 7) I and J resemble X.
19Après examen du genitalia de ce mâle nous avons pu constater que les structures internes correspondaient en tout point à celles du mâle de C. lateralis illustrées par Tomasovic (2007).
20Il faut noter que déjà Oldroyd en 1963 avait déterminé comme étant C. lateralis (Fabricius 1805), un mâle déterminé par Hobby, comme Laphria contristans exemplaire capturé en RDC, Bambasa, 15.x.1933. H.J. Bred, Tomasovic, 2007.
21Choerades bipenicillata (Bigot 1891).
22Tomasovic (2007) fournit pour la première fois l’illustration des gonocoxite et dististylus de C. bipenicillata en s’appuyant sur un mâle, collecté, RDC, Mayumbe, de Briey. Det. G. Tomasovic.
23Nous avons pu étudier le complexe phallique d’un mâle faisant partie du matériel typique.
24Matériel étudié.- Syntype : 5 étiquettes ; 1) Syntype. 2) [manuscrite] Laphria ♂♀, bipenicillata. n. sp.Smick, quiuuq. Fevi (691. A. Bigot) assinic allu ? 3) Laphria bipenicillata 867 in Coll. Bigot. 4) Coll. Bigot. Abt.1845-93. Pres. 1914 by J.E Collin. 5) Assinie Afrique oe.
25Après examen du genitalia de ce mâle nous avons pu constater que les structures internes correspondaient en tout point à ceux du mâle collecté à Mayumbe (voir plus haut) et illustré par Tomasovic (2007).
26Laxenecera Macquart 1838
27Espèce type : Laxenecera albibarbis Macquart, 1838 - Macquart (1838 : 77).
28= Senoxericera Macquart, 1850- Macquart (1850 : 71) : synonym.
29Espèce type : Senoxericera albibarbis Macquart, 1849 - Macquart (1849 : 375)
30[= Laxenecera macquarti Oldroyd, 1980]
31Macquart (1838) crée le genre Laxenecera avec deux espèces du Bengale, qu’il distingue principalement des autres Laphriinae par le postpedicel des antennes velu.
32Bien que le genre a toujours été inclus dans les Laphriini, dans leur analyse phylogénétique, Mazzarolo (1999) note que le genre Laxenecera est incertae sedis à l’intérieur du groupe des Laphriini et Dikow (2007) ajoute qu’il était regardé comme appartenant au Laphriini par les précédents auteurs mais qu’il n’entre pas dans le groupe des autres genres de Laphriini et qu’il est non-monophyletic.
33Hull (1962) comme Macquart (1838) distingue le genre Laxenecera des autres genres de Laphriinae par le postpedicel portant de nombreuses soies dorsalement et ventralement ainsi que la première cellule postérieure fermée et pétiolée, les tergites avec des fortes soies latérales et un proboscis robuste mais légèrement plus long que la face. Oldroyd (1963-1970) ajoute, un proboscis triangulaire en section transversale, les griffes pointues à l’apex, la partie inférieures de la marge de l’occiput sans protubérance, les fémurs postérieurs très fortement renflés. Londt (1988) précise : fémurs usuellement fort, scape usuellement deux fois plus long que le pedicel, espèces ayant généralement un habitus proche des abeilles. Joseph & Parui (1998) énoncent en plus, marge postérieure de l’aile (ambient vein) complète, postpedicel sans microsegment, face densément couverte de poils jusqu’à la base des antennes.
34A ceci nous ajouterons que pour toutes les espèces de Laxenecera que nous avons pu examiner le postpedicel avait à l’extrémité une fosse portant une micro soie. Celle-ci est d’ailleurs illustrée par Hull (1972) fig. 215, page 614.
35Les Laxenecera, comme tous les membres de la famille des Asilidae, sont prédateurs d’autres insectes. Leur régime n’est pas sélectif et il comprend des représentants de toutes les familles d’insectes, même d’autres Asilidae. Le plus souvent c’est l’espèce la plus nombreuse se trouvant sur le site qui paye le plus lourd tribut. Néanmoins il semblerait que ce soit les Hyménoptères qui seraient le plus fréquemment attaqués. Sur 58.024 proies 25.320 ont été signalées comme faisant parties des Hyménoptères et la seule observation d’une capture par un membre des Laxenecera est celle d’une Apis mellifera (Dennis & Lavigne, 2007).
36Pour l’écologie des larves de Laxenecera nous n’avons rien trouvé dans la littérature mais si le genre se rattache bien au Laphriinae elles doivent se retrouver comme la toute grande majorité des larves de cette sous famille dans les bois en décomposition (Dikow, 2007).
37Laxenecera abdominalis Oldroyd 1970
38Gonocoxite et distisylus fig. 1 Carte 1.
39L’espèce est connue en RDC.
40Matériel étudié.- Paratype : 1♂, RDC, Albertville, xii.1918. Leg. R. Mayné. MRACT.
41Autre, 1♂, Usumbura 7.ii.1934. Leg. Lefèvre ; 1♂ Tankaniyka Terr: Oldongo, Sambu, 15 km N. Arusha, cratère 1850 m, 22.vi.1957. Basilennsky & Leleup, L. dasypoda det. Oldroyd.
42Laxenecera albicincta (Loew 1852)
43Gonocoxite et dististylus fig. 2 Carte 1
44Laphria apiformis Walker 1855
45L. nigrocurea Walker 1855
46Dyseris zonata Loew 1858
47L. stuhlmanni Röder 1893
48var. splendida Hermann 1919.
49Laxenecera albicincta est l’une des espèces d’Asilidae africain la plus largement distribuée et aussi la plus nombreuse en spécimens dans les collections du MRACT et de l’IRSNB.
50Elle était répertoriée au Mozambique, au Congo, en Ethiopie, au Kenya, en Tanzanie, au Zimbabwe et au Nigeria. Après cette étude nous pouvons la renseigner dans les 4 pays suivants : Burkina-Faso, Burundi, Côte d’ivoire et le Mali.
51L. albicincta, vu sa large distribution, présente un fort dimorphisme sexuel et de nombreuses variations notamment au niveau de la coloration de la chétotaxie ou des pattes ; aussi a-t-elle été décrite sous plusieurs noms (Oldroyd, 1970, 1974).
52Matériel étudié.- BFA, ♂, Soumousso ar. Kélesso, 11.x.1979 A. Pauly. FuSaGx.
53BUR, 3♂, Plaine de la Ruzizi, Gihanga, 850 m, 9.iii.1952. F.J. François. IRSNB ; 1♂, Terre de Ruyigi, 1600 m, iii.1955. F.J. François. IRSNB ; 1♂, Mishya, 15.v.1957. F.J. François. IRSNB.
54RDC, 2♂, Bas-Congo, Lemfu, i.1945. P. De Beir. MRACT ; 1♂, Rwindi, 1000 m, 26.xi.1934. G.F. de Witte. IRSNB ; 3♂, Katanga, Lukuni, 21.iii.1965, E. Coussement. IRSNB ; 1♂, Elisabetville, iii.1933. M. Bequaert. MRACT ; 1♂, Moso, Butetsi, 27.v.1950. F.J. François. IRSNB ; 1♂, Elisabethville, 5.iii.1933. Bequaert. MRACT.
55IVC, 2♂, Danangoro, Maraouè vii.1977 P.M. Elsen. MRACT.
56SEN, 2♂, Tambacounda 6.ix.1979 A. Pauly. FuSaGx ; 1♂, Bandafassi 14.ix.1979 A. Pauly. FuSaGx.
57MAL, 1♂, Kayes 22.ix.1979 A. Pauly. FuSaGx.
58Laxenecera argira sp. nov
59Gonocoxite et dististylus fig. 3 Carte 1.
60La seule espèce de Laxenecera connue au Gabon est L. tristis Bigot, 1858, cette dernière n’a plus été renseignée depuis ce jour.
61Diagnose.- Habitus Laxenecera. Espèce de corpulence robuste, de taille moyenne. Le corps noir et les ailes fumées. Mystax noir à quelques soies blanches mélangées. Les premiers tergites avec une large bande blanchâtre. Toutes les pattes avec une brosse argentée.
62Mâle. Noir. Longueur du corps, 9 mm.
63Tête : noire, front et vertex à poils long et noir. Calus ocellaire à nombreux poils et soies noirs. Mystax majoritairement noir, quelques soies blanches au centre et à la base. Palpes à fortes soies noires et quelques fins poils blancs ventralement. Proboscis à poils longs, fins et blancs ventralement. Barbe blanchâtre. Occiput à soies et poils noirs. Antennes noires, scape à longues soies noires ventralement et plus courtes dorsalement, pedicel de moitié longueur du scape avec de courtes soies noires, postpedicel plus long que le scape et le pedicel réunis, des courts poils noirs sur les côtés et l’extrémité avec une fosse portant une micro soie.
64Thorax : posterior antepronotum à poils longs, fins et jaunâtres. Scutum recouvert de micro poils noirs et couchés. Soies : 5 à 6 supra alaires, 4 post alaires. Scutellum à très courts poils noirs dressés sur le disque. Anepisternum avec une bande verticale et centrale noire brillante, une bandes antérieure et postérieure jaunâtre. Proepimeron jaunâtre à longs et fins poils jaunâtres. Soies katatergales noires. Pattes noires à soies noires. Fémurs postérieurs légèrement enflé. Tibias et tarses antérieurs ainsi que les tarses postérieurs avec une brosse serrée et argentée. Ailes fumées à nervures noires.
65Abdomen noir. Tergites I.II.III, avec une large bande postérieure blanchâtre. Tergite I à soies latérales jaunâtres.
66Génitalia mâle :
67Matériel étudié.- GAB, 1♂, Bissobinam, Sablière, 3.xi.1985. Leg. A. Pauly. MRACT.
68L’habitus de L. argira ce distingue de L. tristis par les longs poils blancs sur la face inférieure de proboscis, par la mystax noire, le vertex à poils noir, le scutum sans bandes blanches et par les poils sur les pattes entièrement noirs. Il se distingue également des autres espèces par une brosse argentée présente sur les six pattes et surtout par la forme du gonocoxite et du dististylus.
69Laxenecera auricomata Hermann 1919
70Gonocoxite et dististylus fig. 4 Carte 1.
71L’espèce est connue au Kenya, en Uganda et en RDC.
72Matériel étudié.- RDC, ♂, Kivu, Mulunga, Tshibinda, xi.1951 P.C. Lefèvre ; ♂, Beni a Lesse, vii.1911 Dr Murtula. Det. Bromley Laxenecera. Chapini. MRACT.
73Laxenecera auripes Hermann 1919
74Gonocoxite et dististylus fig. 5 Carte 2.
75L’espèce est connue aux SLE, en Côte d’Ivoire. Nous pouvons y ajouter le Libéria.
76Matériel étudié.- IVC, 1♂, Danangoro 11.iv.1976 P.M. Elsen. MRACT.
77LIB, 1♂ Ghanga ix.1926 Dr Bequaert. Det. Bromley. MRACT.
78Laxenecera chrysonema Oldroyd 1970
79L’espèce est connue de la RDC et de la Zambie.
80Oldroyd (1970) crée l’espèce L. chrysonema avec cinq spécimens.
81Holotype, 1♂, collecté au Katanga : Lubumbashi, 9.xii.1923. Leg. Seydel.
82Paratypes, 1♀, Katanga, Lubumbashi, 9.xii.1923. Leg. Seydel, 2♂, Mwema, Katanga, leg. Bayet et 1♀ à Nyamgwe, Nigeria.
83Matériel étudié.- Paratype, RDC, 1♂, Katanga, Mwema, vii.1927 A. Bayet, L. chrysonema, det. Oldroyd, 1959.
84Après examen du genitalia de ce mâle nous avons constatés qu’il s’agissait en fait d’un mâle de l’espèce L. nigrociliata (voir ci dessous). Aussi allons nous aller rechercher le type qui paraîtra dans la prochaine étude.
85Laxenecera dimidiata Curran 1927
86Gonocoxite et dististylus fig. 6 Carte 2.
87L’espèce est connue en RDC et au Nigeria.
88Matériel étudié.- Paratype, RDC, 1♂, Stanleyville, 6.iv.1915. Lange-Chapin. det. Oldroyd.
89RDC, 1♂, Ituri, Obongena à Utifu, 29.ix.1929. Albert Colard. Det. G. Tomasovic.
90Laxenecera francoisi Oldroyd 1970
91Gonocoxite et dististylus fig. 7 Carte 2.
92L’espèce est connue de la RDC. Nous pouvons y ajouter ANG.
93Matériel étudié.- Type : RDC, 1♂, Bas-Congo, Tshela-Mata, 20.v.1958. F.J., François. IRSNB ;
94ANG, 1♂, Saint Paul de Loanda, 1922 Consul de Belgique. Det. G. Tomasovic.
95Laxenecera gymna Oldroyd 1970, Allotype
96L’espèce n’est connue actuellement que par l’holotype, une ♀, RDC, Kasai, Terr. De Dekese, Itunda, x.1959. Leg. F.J. François, Oldroyd (1970).
97Allotype : Mâle
98Tête : noire à soies jaunes sur l’occiput et les côtés du front. Moustache jaune. Palpes et proboscis noir, palpes à fortes soies noires, proboscis à poils fins et blancs sur la face ventrale. Antennes noires, scape à soies jaunes, pedicel à soies noires, postpedicel nettement plus long que le scape et le pedicel réunis et l’extrémité avec une fosse portant une micro soie.
99Thorax : noir. Scutum uniformément couvert, sur les 2/3 antérieur de poils couchés, petits, fins et jaunes, le 1/3 postérieur de petits pois noirs. Soies jaunes ; 4 faibles notopleurales, 5 à 7 supra alaires et 5 post alaires plus fortes, neuf faibles scutellaires. Pleures à pruinosité jaunâtre, anepisternum avec une large bande centrale et verticale noir brillant. Soies katatergales jaunâtres.
100Abdomen : noir. Tergites avec des petits triangles de pruinosité blanchâtre dans le coin latéral postérieur ainsi que des poils jaunâtres latéralement avec des micros poils noirs sur le disque. Pattes, chétotaxie jaunâtre, Fémurs noirs, tibia et tarses d’un brun rouge.
101Mâle génitalia : Gonocoxite et dististylus fig. 8 Carte 2.
102Matériel étudié.- Allotype : RDC, 1♂, Lulua, r. Kapelekese, 17.xi.1933 G.F. Overlaet. MRATC.
103Nous savons qu’il est quelque peu présomptueux d’apparier ainsi un mâle à une femelle. Mais les caractéristiques morphologiques du mâle ainsi que le lieu de collecte sont tellement proches qu’il y ait très peu de chance que cette union ne s’avère pas juste.
104Laxenecera misema Oldroyd 1970
105Gonocoxite et dististylus fig. 9 Carte 3.
106L’espèce est connue de la RDC.
107Matériel étudié.- Paratype : RDC, 1♂, Lomami, Luputa v.1935, Dr Bouvier. MRACT.
108Laxenecera nigrociliata Hermann 1919 = Laxenecera chapini Curran 1927 syn. n.
109Gonocoxite et dististylus fig. 10 Carte 3.
110L’espèce est connue d’Ethiopie, du Kenya et de la RDC.
111L’espèce montre comme chez L. albicincta de nombreuses variations de coloration dans la chétotaxie. Notamment pour la mystax où elle est soit d’un jaune d’or soit d’un blanc pâle où parfois elle est bicolore, noire et jaune où noir et blanche.
112Curran (1927, p. 10) a décrit l’espèce L. chapini en se référant un mâle et cinq femelles collectés à Stanleyville, Avril 5-6-7-8.1915. Ces spécimens se distinguant de L. nigrociliata par la coloration des poils principalement de la mystax et du scutum. Il est à remarquer que le même auteur, dans son article, décrit 4 nouvelles espèces mais ne fait aucune référence aux autres espèces de Laxenecera décrites auparavant.
113Matériel étudié.- Paratype : RDC, 1♂, Katanga, Mwema, vii.1927 A. Bayet, L. chrysonema, det. Oldroyd, 1959.
114RDC : 1♂, Elisabetville, ii.1933 De Loose, L. nigrociliata det. Oldroyd 1959 ; 2♂, Mukana 1810 m, 23.iv.1949 Mis. GF. De Witte. 2550 ; 1♂, Lusinga, 1760 m, 25.iii.1947 Mis. G.F. de Witte ; 1♂, P.N.G. Miss. H. De Saeger II/fd/18, 6.v.1952. H. De Saeger. 3429. L. chapini det. Oldroyd ; 1♂, Mongbwalu (Kilo) vii.1938, Mme Scheitz, L. chapini det. Oldroyd 1959. MRACT. 1♂, Jadotville, Katanga, 7.iv.1965. E. Coussement. IRSNB.
115Laxenecera nuptialis sp. nov.
116Gonocoxite et dististylus fig. 11 Carte 3.
117A ce jour deux espèces sont connues du Sénégal : L. macquarti Oldroyd, 1980 nom. n. de Senoxericera albibarbis Macquart 1849 et L. niveibarba Hermann 1919.
118Etymologie.- « Nuptialis » fait référence au voyage de Dr S. Patiny qui profita de son séjour nuptial au Sénégal pour s’adonner à son premier amour, l’entomologie.
119Diagnose.- Habitus conforme à la description du genre Londt (1988).
120Espèce de taille moyenne. Le corps noirâtre à chétotaxie jaunâtre. Abdomen à bandes noires et jaunes. Pattes antérieures et médianes noires et jaunes les postérieures rougeâtres.
121Mâle. Longueur du corps 10 mm. Chétotaxie très majoritairement jaune.
122Tête : front et vertex à longues soies. Calus ocellaire avec 3 soies longues. Occiput à nombreux poils et soies longs. Mystax à soies longues, la moitié supérieure noire et la moitié inférieure jaune. Proboscis à poils longs sur la base postérieure. Antennes, scapes noire à nombreuses soies, celles-ci plus longues sur la face antérieure, pedicel de même longueur que le scape avec de courtes soies, postpedicel bicolore, de même longueur que le scape et le pedicel réunis, la moitié inférieure brun clair et la moitié supérieure brun foncé et l’extrémité avec une fosse portant une micro soie.
123Thorax : scutum avec des courts poils jaunes sur la moitié antérieure, noirs et plus court sur la moitié postérieure. Soies ; 3 notopleurales, 2 à 3 supra-alaires, 4 post-alaires, 16 scutellaires. Pleure à pruinosité jaunâtre, une large plage noir brillante sur les mesopleures, ceux-ci avec de longs poils sur le dessus. Soies katatergales longues et fournies. Pattes à soies et poils nombreux ; les antérieures et médianes avec les fémurs noirs et les tibias jaunes, les postérieures à fémurs rouges les tibias et tarses rouge brun. Ailes jaunâtres légèrement fumées à l’extrémité.
124Abdomen : tous les tergites avec des soies latérales jaunes ; tergites I-II, entièrement jaunes, les tergites suivant avec une bande antérieure noire couverte de petits pois noir et une bande postérieure jaune à petits poils jaune.
125Génitalia mâle : roux à sois et poils jaunes. Se distingue facilement des autres espèces par la forme caractéristique dististylus en forme de tête de cigogne.
126Matériel étudié.- Holotype : Sénégal 1♂, Toubakouta 21.x.2006. Leg. S. Patiny. FuSaGx.
127Paratype, 1♂, Toubakoula 21.x.2006 S. Patiny. FuSaGx, 1♀, Côte d’Ivoire, Danangoro, x.1977. Leg. P.M. Elsen. MRACT
128Allotype : Côte d’Ivoire, 1♀, Danangoro, x.1977. Leg. P.M. Elsen. MRACT.
129L. nuptialis se distingue directement des autres espèces par la couleur jaune et noir de l’abdomen et par les pattes postérieures à fémurs rouges et tibia jaunes.
130Laxenecera rufitarsis Bezzi 1908
131Gonocoxite et dististylus fig. 12. Carte 3.
132L. funditor Curran 1927
133L’espèce est connue aux : ANG-BUR- RDC.
134Matériel étudié.- BUR. : 1♂, Moso, Butetsi, 27.v.1950. F.J. François ; 1♂, Bururi, 1950 m, 26.v.1949. F.J. François.
3. OEUFS
135Les œufs étudiés proviennent d’une femelle gravide de Laxenecera albicincta, Katanga, Lukuni, 21.iii.1965, E. Coussement. L’observation des clichés (2-3) du chorion des œufs de notre femelle montre une similitude frappante avec la structure externe du chorion des œufs de la femelle de Dissmeryngodes auticus (Wiedemaan,1828) famille des Laphriinae représentés par Castillo et al. (1994) page 114 figures de 9 à 12.
4. CONCLUSIONS PRELIMINAIRES
136Cette étude du complexe phallique mâle de plusieurs espèces appartenant au genre Laxenecera a démontré : (1) que leur édéage (fig. 13), avec les trois canaux terminaux, est proche de celui des espèces de la sous-famille des Laphriinae ; (2) que le dististylus de chaque espèce est bien différencié et est un très bon outil pour la détermination fiable des espèces ; (3) que ce sont les deux espèces ayant le plus grand nombre d’occurrence et couvrant tout le territoire de la République Démocratique du Congo (cartes 1 et 3) qui montrent le plus de différenciations dans la couleur de la chétotaxie, ce qui a semé la confusion dans leur détermination. De plus l’étude du chorion des œufs de la femelle de L. albicincta a montré la similitude de structure d’avec ceux d’autres espèces de Laphriinae (photos 2 et 3). Aussi ces quelques considérations plaident pour le maintien de la place des espèces de Laxenecera dans la sous-famille des Laphriinae.
137Remerciements
138Nous tenons à remercier Mrs : le Dr Darren J. Mann, UMO ; le Dr Eliane De Coninck MRACT ; le Dr Patrick Grootaert, IRSNB ; le Professeur Eric Haubruge et le Dr Sébastien Patiny, FuSaGx, pour le prêt du matériel. Ainsi que Mrs : Jérôme Constants, IRSNB et Dr Denis Michez, UMH pour les photos.
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To cite this article
About: Guy Tomasovic
Collaborateur scientifique à la Faculté universitaire des Sciences agronomiques, Unité d’Entomologie fonctionnelle et évolutive (Prof. Eric Haubruge). Passage des Déportés 2, B-5030 Gembloux (Belgique).