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Les conditions d’écoulement dans les Marnes noires de la région de Digne-les-Bains : Importance des pertes souterraines
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Les études menées depuis plus de 30 ans dans les marnes noires de la région de Digne-les- Bains ont conduit à avoir quelques doutes sur l’imperméabilité des marnes.
L’étude présentée ici se base sur les données d’un bassin reboisé dans la première moitié du siècle dernier (le Brusquet, 1,7 km²) et d’un bassin dont plus des deux-tiers du sol est à nu (le Laval 0,86 km²). Les bilans hydrologiques, d’abord annuels, ensuite au pas de temps journalier et enfin à l’échelle de crues permettent de suivre les quantités d’eau qui échappent en hiver à la fois aux écoulements et aux reprises par l’évaporation ; ces « pertes » constituent, si on accepte l’hypothèse de l’imperméabilité des bassins, les réserves en eau du sol. Or les valeurs importantes des « réserves » ainsi calculées sont peu vraisemblables, notamment dans le bassin peu couvert par la végétation, ce qui conduit à mettre en doute l’imperméabilité des substrats marneux.
D’autres approches expérimentales sur parcelles, menées par ailleurs sous pluies naturelles ou artificielles, confortent cette conclusion.
L’évidence de telles pertes souterraines, plus importantes dans le bassin nu que dans le bassin boisé, amène à réviser l’estimation des conséquences d’un couvert forestier sur les écoulements. Et à réévaluer à la hausse le déficit d’écoulement qui résulte d’un tel couvert.
Abstract
The studies led for more than 30 years in the black marls of Digne-les-Bains (Alpes de Haute- Provence, France) induced some doubts about the impermeability of this rock.
The study presented here is based on the data of two small experimental basins, one reforested in the middle of the last century (Brusquet, 1,07 km²) and the other one for more than 2/3 of bare soil (the Laval 0,86 km²). Hydrological budget, first annual, after at daily step, and finally for individual floods allows to follow the quantities of water which escape in winter both by runoff and evaporation. These "losses" constitute, if we accept the hypothesis of the impermeability of the basins, hydrological reserves. But the high level of "reserves” which result from these data is unlikely.
Other experimental approaches on plot scale, led both under natural or artificial rains, led to the same conclusions.
The obvious fact of such losses from the basins, and the differences between forested and unforested basins led to revise the estimation of hydrological consequences of forest on water yield. And to revalue runoff reduction which results from it.
To cite this article
About: Claude COSANDEY
LGP, CNRS, Meudon
cosandey@cnrs-bellevue.fr