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Neurosciences modernes : avec ou sans l’optogénétique ?
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Voir, entendre, toucher, sentir, gouter, mais aussi penser, réfléchir, décider, etc. Le cerveau nous permet de percevoir et d’interagir avec le monde qui nous entoure. Il regroupe plus de dizaines de milliards de cellules, organisées en circuits qui reçoivent, intègrent et transmettent constamment des signaux chimiques et électriques. Il est le siège de notre perception, de nos actes et de notre conscience. À l’inverse de l’apparente simplicité des circuits électroniques imprimés, l’organisation des circuiteries de notre cerveau est loin d’avoir révélé tous ses secrets. Malgré les progrès techniques des dernières décennies, nous ne savons pas, ou peu, comment le cerveau humain élabore nos émotions, notre pensée ou nos comportements. Cette impuissance/méconnaissance se traduit par des traitements sub-optimaux des pathologies neurologiques ou neuropsychiatriques. Face à ce challenge de taille, plusieurs grands projets ont été récemment lancés, tels le “Human Brain Project” (Europe) et le “BRAIN project” (USA), qui visent à simuler, enregistrer ou contrôler l’activité de circuiteries cérébrales afin de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau humain. Pour cela, les neurosciences expérimentales et cliniques reposent sur le développement de techniques futuristes, parfois dignes des meilleurs romans de science-fiction, dont fait partie l’optogénétique.