La mémoire collective renvoie aux souvenirs effectivement partagés par un groupe donné. Elle est un processus au cours duquel un groupe peut oublier certains faits passés. Elle renvoie à des représentations collectives permettant aux individus et au groupe de comprendre le monde dans lequel ils vivent. De ce fait, la mémoire collective peut interpréter et reconstruire la réalité.

La mémoire collective participe à la construction de l’identité sociale. Elle permet de définir un groupe, ses membres et ses valeurs, de mobiliser ses membres et parfois de légitimer ses actions. Dans nos sociétés contemporaines, il existe une multitude de groupes porteurs de mémoires collectives. Il y a donc autant de mémoires collectives que de groupes constituant une société. La pluralité des mémoires pose la question de leur cohabitation et du rapport entre mémoire et politique.

Cette revue vise à analyser les enjeux politiques liés à des mobilisations mémorielles. Le concept de « politique » est envisagé au sens large du terme. Trois orientations peuvent être données à ce terme :

Le politique renvoyant à la structure permettant aux individus et aux groupes de vivre ensemble dans une société donnée ;

La politique renvoyant aux luttes que peuvent se livrer les acteurs politiques pour influencer les actions et les décisions des autorités politiques ;

Les politiques renvoyant à l’ensemble des actions et décisions adoptées par des autorités politiques.

La plateforme publie un numéro par an. Un appel à communication est ouvert une fois par an. Les propositions d’articles sont soumises à un processus d’évaluation scientifique.