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Marie-Pierre Chauzat, Nicolas Cougoule, Marie-Claude Clément, Jean-Paul Faucon & Patrice Carpentier

No acute mortalities in honey bee colonies (Apis mellifera) after the exposure to sunflower cultures

(Volume 62 (2009) — 2e trimestre 2009)
Article
Open Access

Nota's van de redactie

Received on March 16, 2009, accepted on July 1, 2009

Résumé

Des colonies d’abeilles (Apis mellifera) n’ont pas montré de mortalités aiguës après l’exposition à la miellée de tournesol

Trois groupes de 10 colonies d’abeilles ont été placés avant la floraison du tournesol dans des milieux culturaux différents, à l’intérieur d’une zone de 20 km de diamètre. Deux des groupes étaient situés dans une zone avec de grandes surfaces de cultures de tournesol, le dernier groupe étant placé dans un environnement forestier. L’exposition à la culture de tournesol a été évaluée par les surfaces de tournesol cultivées à l’intérieur d’une zone de rayon de 1.5 km autour de chaque rucher suivi. Les populations moyennes d’abeilles adultes et de couvain ont diminué au cours de l’étude et n’étaient pas statistiquement différentes entre les lots. A la fin de la miellée de tournesol, la production de miel était faible (environ 13 kg par colonie pour chaque site) comparée aux résultats historiques, et était très dépendante des conditions rencontrées sur le terrain. Aucun résidu d’imidaclopride, de fipronil ou de leurs métabolites n’a été retrouvé dans les pelotes de pollen, le miel ou le pain d’abeille.

Des spores de Nosema sp. ont été trouvés dans des abeilles échantillonnées à l’entrée des ruches avant et après la floraison des tournesol. Aucun symptôme n’a été relevé à l’entrée des colonies à aucun moment de la miellée, ni aucune mortalité d’abeilles.

De petites quantités de pollen de tournesol ont été stockées sous forme de pain d’abeille, bien que les réserves en pain d’abeille étaient correctes, ce qui signifie que le pollen de tournesol a été consommé par les abeilles pendant la miellée. Des éléments bibliographiques montrent que la piètre qualité du pollen de tournesol, associée à la faible diversité en pollens des pelotes peuvent être les facteurs clés du développement limité des colonies d’abeilles. La conservation, la restauration et la gestion d’habitats diversifiés et mellifères sont cruciales pour le maintien d’une apiculture de qualité et pour garder la faune entomophile sauvage. Les auteurs suggèrent que des études soient entreprises sur la production de nectar et de pollen des nouveaux cultivars de tournesol. Une attention particulière devra être portée sur l’attractivité et l’accessibilité du nectar pour les pollinisateurs (composition aromatique et anatomie des fleurons). Ces possibles coûts de sélection devraient être testés sur l’abeille domestique en laboratoire avant la commercialisation des nouvelles lignées de plantes.

Mots-clés : Apis mellifera, Apis mellifera, mortalité, production de miel, résidus de pesticides, mortality, honey production, pesticide residues.

Abstract

Three groups of 10 homogeneous honey bee colonies were placed before sunflower blooming in different surroundings within a 20 km-diameter area. Two groups were located in an area with a large surface of cultivated sunflowers, the last one being exposed to a forest environment. Exposure to sunflower culture was assessed by the acreage of cultivated plants within a radius of 1.5 km around each apiary. Mean adult and brood honey bee population decreased over time and were not statistically different between groups. At the end of the sunflower honey flow, colonies placed in the forest environment had statistically higher populations. When exposed to sunflower, honey production was low compared to historical figures (around 13 kg per colony in both sites), and was highly variable depending on field conditions. No residues of imidacloprid, fipronil and metabolites were found in honey bee, pollen loads, honey and beebread.

Spores of Nosema sp. were found in honey bees collected at hive entrances before and after sunflower flowering. No symptoms was recorded at hive entrance at any time, neither honey bee mortality. Foraging activity was irregular and highly dependent on time in all of the three groups of hives.

Small quantities of sunflower pollen were found stored in beebread as reserves although quantities of beebread were high, which means that sunflower pollen had been consumed by honeybees during the sunflower honey flow. Bibliographic references indicate that the poor quality of sunflower pollen and the low pollen diversity in collected pollens could have been the key factors in honey bee population development. Conservation, restoration and management of diversified melliferous habitats are crucial for beekeeping and to maintain wild fauna. It was suggested that more work should be done on nectar and pollen production as cost for new sunflower cultivars selection, particularly on attractiveness and accessibility towards pollinators (nectar and aroma composition, floral anatomy). These possible costs for selection should be tested before marketing new plants lines.

Om dit artikel te citeren:

Marie-Pierre Chauzat, Nicolas Cougoule, Marie-Claude Clément, Jean-Paul Faucon & Patrice Carpentier, «No acute mortalities in honey bee colonies (Apis mellifera) after the exposure to sunflower cultures», Entomologie faunistique - Faunistic Entomology [En ligne], Volume 62 (2009), 2e trimestre 2009, p.57-71 URL : https://popups.uliege.be/2030-6318/index.php?id=1258.

Over : Jean-Paul Faucon

Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments - LERPRA, Unité Pathologie de l’Abeille, 105 route des Chappes, BP 111, 06 902 Sophia Antipolis cedex, France. E-mails: mp.chauzat@afssa.fr; n.cougoule@afssa.fr; mc.clement@afssa.fr; jp.faucon@afssa.fr.

Over : Patrice Carpentier

Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments-DiVE, rue Pierre Curie – 94 704 Maisons-Alfort cedex France. E-mail: p.carpentier@afssa.fr.