Bulletin de la Société Royale des Sciences de Liège Bulletin de la Société Royale des Sciences de Liège -  Volume 74 - Année 2005  Numéro 4 

LES UNITÉS DE DIVSION DU TEMPS

É. Biémont

Laboratoire IPNAS, Université de Liège, Sart Tilman, B-4000 Liège, Belgique

Résumé

La division du temps, parfois arbitraire, mais aussi tributaire des rythmes naturels régit l'essence même de la vie humaine.  C'est elle qui assure à la vie sa continuité mais qui génère aussi quelquefois ses ruptures.  La nature impose notamment à l'homme un rythme circannuel lié à la révolution de la Terre autour du Soleil et un cycle circadien associé à la rotation de la Terre sur elle-même.  Au départ de la séquence des mois synodiques et des calendriers lunaires des sociétés primitives, le souhait d'une découpe du temps en accord avec le rythme des saisons a imposé progressivement à l'humanité des calendriers solaires, voire luni-solaires, associés à l'année tropique.  L'avènement de l'ère chrétienne a ensuite consacré le passage d'un temps cyclique à un temps historique.  Suite aux progrès de l'astronomie et à une meilleure connaissance du mouvement des astres, des corrections plus raffinées ont pu être apportées aux modes de découpe de l'année issus de l'Antiquité et scandés par les gnomons et les clepsydres.  Les divisions de l'heure, tributaires de l'histoire, ont résisté à la décimalisation du temps que d'aucuns ont tenté d'imposer.  Dans la seconde moitié du XXe siècle, la division du temps, associée aux observations astronomiques, a elle-même cédé la place à une découpe beaucoup plus précise issue de l'usage du quartz et de l'atome.  Ce sont des horloges atomiques, réparties à travers le monde, qui régissent désormais les rythmes du temps et la maîtrise

Pour citer cet article

É. Biémont, «LES UNITÉS DE DIVSION DU TEMPS», Bulletin de la Société Royale des Sciences de Liège [En ligne], Volume 74 - Année 2005, Numéro 4, 243-269 URL : https://popups.uliege.be/0037-9565/index.php?id=284.